jeudi 4 décembre 2008

Les docks de Talaagad : la vision de Ranulf

Mère est vivante !
Mais pour combien de temps encore ?..
Lorsque la nouvelle inespérée me parvint, mes compagnons et moi partîmes promptement vers Talabheim. Hélas, je la trouvais gisante dans un taudis, atteinte par une vilaine blessure reçue au cours d’une rixe et au bord du trépas.
C’est qu’à Talaagad s’est concentrée toute la masse des réfugiés chassés des provinces ravagées et la misère y est grande. Les gens s’entretuent pour un quignon de pain.
Nous avons tout tenté pour pénétrer dans le Talbastion et l’y faire soigner mais nos efforts ont été vains. « Nous » car je dois dire que depuis le début de cette aventure mes compagnons m’ont surpris par leur prévenance comme Durcia qui a mitonné un succulent repas pour ma mère malade ou même Lukas qui n’a pas épargné ses efforts pour nous faire rentrer. Même le Nain forgeron que nous avons rencontré était prêt à dévoiler les secrets de sa race pour emprunter les souterrains qui passent sous la montagne. Il l’eut fait s’il les avait connus !
Le Talbastion nous étant fermé nous avons conclu un pacte avec un magistrat local. Escorter des réfugiés vers Brietblatt, un village en reconstruction contre une récompense et des soins pour ma mère. Cette mission lui sauvera peut-être la vie mais en retour elle causera certainement ma mort.
Car pendant la route la maladie qui couvait à Talaagad s’est déclarée dans notre troupe. Les réfugiés qui en ressentaient les premiers symptômes rendaient l’âme au bout de trois jours. Nous sommes arrivés à bon port non sans péripéties. En chemin nous avons affronté trois ogres stupides qui refusèrent mon marché, mal leur en pris, Lukas en a découpé un en rondelles que ses deux compères se sont empressés d’avaler !
Plus loin nous avons subit une étrange attaque. Un loup a dévoré la famille d’un chasseur pendant la nuit sans que personne ne s’en rende compte. Le « loup » s’est enfui en volant l’arc du chasseur et en abandonnant un médaillon. Etrange loup en effet… Pressés d’arriver nous ne nous somme pas lancés à sa poursuite, voilà un bien sombre mystère que je n’éclaircirai pas.
C’est au retour que le mal m’a frappé ainsi que Wulf. Aujourd’hui nous toussons et savons le peu de temps qu’il nous reste. Mais nous savons aussi qui répand ce mal. Nous les avons surprises ces créatures mi-hommes mi-rats à répandre leur poison dans la rivière. Le temps nous est compté. Puissions-nous alerter à temps les autorités et trouver un remède à ce mal. Puisse-je au moins revoir ma mère une dernière fois…

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