samedi 6 décembre 2008

Les docks de Talaagad : la vision de Lukas

Bonjour Cousin, je t’écris car tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé. Je t’écris alors que je suis juste sous tes pieds. En effet, je suis à Talabheim, en fait plus précisément à Talagad. En effet, on devait arriver à Talabheim car le lanceur de couteau vieillissant s’est mis en tête, sentimentalisme de vieux sûrement, de retrouver sa mère (quelle idée, moi qui veut échapper à la mienne). Je me disais que je pourrai en profiter pour voir toute la petite famille et leur raconter tout ce qui m’est arrivé. Ils verront comme leur petite poussin est devenu un vrai rapace, un guerrier. Mais par malchance, j’ai perdu mes papiers et tu sais comment ils sont stricts ici, surtout avec tous ces gueux puants qui viennent de partout. Je l’ai toujours dit que les étrangers sont dangereux. Ils ont même amené le mal à Talagad. Enfin, bref, à cause de tout ça, autant j’ai pu tuer des gobelins, autant je n’ai pu affronter cette administration qui n’a rien voulu entendre, à tel point qu’ils m’ont ridiculisé devant mes compagnons. Ah je leur garde bien un chien de ma chienne à ces gratte-papiers. Au moins, je ne faisais pas la queue comme ces étrangers ; ils me laissaient passer. Ils avaient peur de ma prestance. Tu devrais me voir, j’ai pris de l’assurance. Je ressemble maintenant vraiment à un guerrier.

Toujours est-il que nous allions devoir attendre quand le hasard nous a fait rencontrer le conseiller Sorland Hohenlohe qui, me voyant, a absolument demandé mes services pour l’aider. J’ai accepté à la seule condition qu’il nous laisse entrer ensuite dans la ville. Comment aurait-il pu refuser un homme de ma valeur ?

Il avait besoin d’hommes forts afin de diriger une troupe de 100 personnes pour les emmener à Brienblart dans les 48 heures. En attendant le départ, je suis allé à la taverne boire tout mon saoul avant cette expédition dont j’aurais pu ne jamais revenir. Et il était hors de question de veiller la mère agonisante du vieux raté. Au moins , mon ivresse m’a évité d’entendre pour la énième fois le discours de la pauvre Durcia qui a encore joué les mère la morale. Et gnagnagna et gnagnagni… je ne saurais te dire ce qu’elle a déclamé mais c’était soporifique et je n’ai pas tout compris. Avec Durcia c’est comme une bonne gueule de bois….

Bref, le cortège est parti avec nous à la tête. Je faisais une telle bonne impression que toutes les filles se battaient pour être à mes côtés. D’ailleurs la fille du bûcheron se rappellera de moi longtemps j’imagine. Je l’ai chevauchée toute la nuit. Je ne te donne pas plus de détails, tu serais jaloux de mes prouesses ….

Enfin, le lendemain, une aventure digne de moi a recommencé. Moi le tueur de gobelin, je devenais le tueur d’ogres. En effet, 3 ogres voulaient nous rançonner. Ranulf voulait donner les bœufs le crétin (comment faire pour pousser les chariots après ?) Durcia proposait qu’on leur abandonne les malades. N’écoutant que mon courage et écœuré par leur lâcheté, je me précipitai vers les ogres, forçant ainsi les autres au combat. J’en ai occis un. Deux ogres m’attaquent, un de chaque côté. Je blesse au bras gauche le petit, me retourne, repousse l’attaque du grand, reviens sur le petit, le blesse au flanc, Il tente de riposter, me lance une attaque, j’esquive, puis lui tranche le bras. Il meurt. Les 2 autres ont pris peur et se sont enfuis. Ils avaient sûrement peur de m’affronter. Ah tu aurais du me voir…

Quelle gloire. Je voyais tous ces gens les yeux pleins d’admiration pour moi. Autant te dire que ce soir et les soirs suivants, je n’ai pas fait que dormir. A l’heure qu’il est , il doit y avoir pleins de futurs petits Lukas. Dommage que la fin de l’expédition ait connu quelques fâcheux incidents. Un loup a attaqué plusieurs personnes dont un chasseur très courageux et très adroit. Si je trouve ce loup, il n’aura pas la même chance avec moi ! Ce ne sera pas la même paire de manche.

En tout cas, on a fini par arriver et les déposer au village. On est repartis par le Nord. Je préférai le sud mais mes compagnons pusillanimes ont préféré la sûreté du Nord à l’aventure du Sud.

Pas de chance pour nous sur le retour. Ranulf et Wulf sont tombés malades. Il ne leur reste plus que 3 jours à vivre. Comme quoi la nature fait bien les choses. Elle choisit ceux qui sont moins utiles, les plus faibles et épargne les plus forts. Elle sélectionne ceux qui doivent vivre ou mourir et un homme comme moi ne peut que survivre. On s’est mis un peu à l’écart quand même. Et c’est là que Durcia a vu un truc très bizarre, une silhouette courbée qui se dirigeait vers le Talbastion, alors qu’il n’y a pas de route dans cette direction. Ne prenant que mon courage à deux mains, je vais voir s’il y a un passage. Et que trouvé-je ? de la poudre versée dans l’eau ? cela expliquerait la maladie de Talagad. On va vite rentrer pour les prévenir et sauver la ville. Nous serons alors encore reconnus comme des héros…

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