dimanche 1 février 2009

Tant qu'il y a de la vie, il y a du désespoir : Lukas

C'est fou ce que cette ville entraîne automatiquement une routine étouffante. J'avais fini par être content d'être dans la milice, de circuler dans les égouts afin de tuer des skavens. Mais au bout de 15 jours cela lasse. Surtout qu'on errait pour peu de choses, tuant quelques rares skavens... L'ennui gagnait toute la ville, le mécontentement grandissait, la nourriture commençait à manquer...

Je priai les Dieux de nous envoyer à l'aventure. Pourquoi m'ont-ils écouté?

Tout commença quand on reçut un message de Dobler qui avait trouvé enfin l'antidote et prouvé que cette maladie n'était pas naturelle mais plutôt un poison. Nous rentrâmes à l'auberge et nous couchâmes sans savoir que c'est la dernière fois que je verrai ma famille, mes amis, mon quartier. En effet, au milieu de la nuit, nous fumes réveillés par une armée de Skavens qui submergea littéralement la ville. Il saccagèrent tout et massacrèrent tout le monde. Mes parents n'en réchappèrent pas. Comment auraient-ils pu alors que nous-mêmes faillîmes mourir sur place. On eut à peine le temps de prendre nos armes, de fuir à travers les ruelles où se déroulait le massacre. Ça criait, pleurait, hurlait, geignait, agonisait, des mères essayant de retrouver leurs enfants, des pères essayant de regrouper leur famille, des femmes suppliant les skavens de les épargner, des citoyens priant pour leur mort imminente. Quelques rares citoyens tentèrent héroïquement de résister comme cet archer sur son balcon qui tirait les skavens un à un. Mais ceux-ci étaient trop nombreux. Ceux qui tentaient de résister succombaient. Aucune digue n'aurait pu résister à cette vague destructrice. C'est pour cela qu'on a à peine écouter une troupe de museaux qui hurlaient « arrétez-les, battez-vous! ». C'est ça, qu'ils se battent pour rejoindre Morr. Quoi que nous faillîmes le rejoindre assez vite aussi puisque Wulf, dans sa grande maladresse, est tombé en fuyant. Il essaya de se rattraper à moi, me fit trébucher, entraînant la chute des autres aussi. C'est ce qui a failli nous coûter la vie. Les gens fuyant ne cherchèrent pas à nous contourner, ils nous marchèrent dessus.

Nous cherchions à rejoindre le centre de la ville mais fumes bloqués par des barricades. Les soldats avaient ordre de ne faire passer personne. On tenta de forcer mais des volées de flèches se mirent à tomber, tuant indifféremment humains et skavens. On décida alors de passer par les égouts (mais une même volée de flèches nous attendait) puis par les toits qui nous semblaient plus mal défendus. On avait une bonne vue de la ville et de la bataille en cours. Un seul mot, le chaos! Toutes les rues étaient emplies de fumée, de sang, de corps mais on remarqua surtout que toutes les rues du quartier étaient closes comme pour limiter volontairement les massacres dans les quartiers pauvres. Comme si cela avait été prévu à l'avance. Durcia aurait-elle raison? Toujours est-il que nous progressions par les toits. Il y avait bien quelques rares archers sur les toits. Pour passer Wulf proposa une stratégie suicidaire. Il voulait détourner l'attention de l'archer qui était sur notre chemin (comment? En faisant le dindon sur le toit?), pendant que je sauterais par dessus la rue, le contournerai et l'assommerai. En résumé, je prenais tous les risques pour très peu de résultat. C’est toutjours bizarre de réclamer un acte héroïque suicidaire pour les autres. On a préféré l'autre solution, on lui tira dessus et l'affaire fut réglée. On finit par descendre de l'autre côté des barricades, et on aida celles-ci à tenir. Nous passâmes le restant de la nuit à combattre, jusqu'à ce qu'au matin, les skavens abandonnent la partie.

A mon grand regret, Ranulf nous rejoignit. Je n'eus même pas la chance d'avoir cette faible satisfaction.

Au matin, la ville compta ses morts, plusieurs milliers, et deux quartiers entièrement détruits (celui du suif et celui des marchands). Les hérauts de la ville parcouraient la ville de part en part pour annoncer la victoire et surtout reprocher aux deux quartiers de s'être mal défendus. Alors qu'on a plus l'impression que ce fut délibéré. Lla ville pansait ses plaies et croyait la catastrophe évitée, quand le destin et les dieux jouèrent encore contre nous. Après la bataille, la maladie se répandit encore plus dans la ville grâce à un vent fort qui se leva emmenant avec lui une odeur de putréfaction. A cause de cela, la maladie gagna du terrain et sembla plus puissante que jamais. Nous n'étions qu'au début de nos peines. Durant la nuit, dans la rue, on vit des hommes agresser un couple de jeunes gens. Ce qui nous parut bizarre, ce fut que le jeune homme se fit mordre. Des zombies, je n'en croyais pas mes yeux. Et quand je dis des zombies, je devrais parler plutôt de créature monstrueuses et difformes. On se précipita pour les aider et, comme j'étais en retrait, Ranulf, par un coup de chance, en tua un par hasard. Il avait tapé à l'aveuglette, quitte à tuer tous ceux qu'il venait sauver. Quand il se rendit compte à quoi il avait affaire, il se mit à avoir peur. Moi, je gardai mon sang-froid, malgré que les zombis semblaient plus rapides que prévu. Comme ils étaient très proches des 2 jeunes qu'on tentait de sauver, je ne pouvais taper comme je le voulais. Je tentai de les préserver mais du coup je ne touchai pas les zombies, de peur de blesser ce gentil couple. Je ne suis pas comme Ranulf qui du haut des toits tuait indifféremment skavens et humains, sans un seul remord. Je finis quand même par en toucher un que j'ai presque coupé en deux. A l'agonie, je laissai Durcia l'achever. Je me tournai alors vers le dernier zombie que je tuai aussi. Heureusement que j'étais là. En regardant les zombies, je fis remarquer qu'il y avait comme un tatouage bizarre sur leur cheville en forme de G. Ils étaient aussi habillés de pagnes de lin très travaillé, un tissu bien riche pour des zombies.

On apprit alors qu’après une invasion de skavens, c’était au tour des zombies d’envahir cette fois-ci le quartier de la loi. Que les dieux nous viennent en aide, plus aucun quartier n’était protégé. N’écoutant que notre courage, nous nous précipitâmes vers la butte des doctrines pour aider les prêtres de Mor à repousser les créatures maléfiques. Une vraie scène de chaos, des monstres et des prêtres se battant. Un d’eux nous impressionna toutefois avec ses yeux bleus étincelants, en habit de Mor, car il semblait tellement puissant qu’il n’avait qu’à toucher les zombies pour que ceux-ci tombent en poussière. Pour ma modeste part, j’en tuai un. Enfin, vives acclamations, tous les zombies étaient tués. Le grand prêtre s’approcha de nous, on s’aperçut que c’était le plus éminent membre de tout le clergé de Mor. Il nous dégoisa tout un charabia, j’ai rien compris sauf que ce n’est que le début. Ca promet !

Et effectivement, le lendemain, on découvrit qu’il y a eu d’autres zombies dans la ville. Cela confirme que c’était une diversion. Le seul point commun c’est qu’ils viendraient tous des quartiers riches et non pas du quartier du suif ou des marchands. Cela expliquerait aussi le lin luxueux. On partit alors à la recherche d’une maison abandonnée. On trouva une maison qui ressemblerait bien à nos critères, avec une forte odeur de lilas ; juste pour cacher une odeur de putréfaction ? Wulf détecta que un restant de magie. Il y avait donc de fortes chances que ce soit là ! En fouillant, le nain trouva un passage secret d’où un air putride se dégageait. Mes camarades prirent peur comme s’ils allaient descendre en enfer. Du coup, je descendis le premier. Nous tombâmes sur une salle circulaire très ancienne taillée à même la roche par les nains. En son centre, une table d’albâtre couverte de tâches de sang. Il y a aussi une armoire pleine d’instruments chirurgicaux. C’est donc bien ici que furent charcutés les zombis.

Durcia propose alors d’aller chercher du secours quand nous entendons une voix lugubre nous dire : « avez-vous trouvé ce que vous cherchez ? ». Surgit un chevalier squelette, « Christophe Baumer ». Cet homme a été emprisonné dans ce lieu à cause de des sorts de la nécromancienne Gugula. Mon dieu, le G du tatouage des chevilles….Je me pris de pitié pour ce chevalier qui nous demanda de l’aider et de le tuer. Je chargeai Baumer mais le fait qu’il croit en Sigmar et Mor, et le remord me rongea. N’y aurait-il pas une autre solution pour l’aider ? le temps de penser cela et instinctivement, je retins mon geste et ne le touchai pas. La pitié m’a pris au dépourvu. Cette créature était bonne au fond. En tout cas, mieux que certains de nos compagnons. Ranulf, qui ne sait se battre mais que de loin tira à l’arc … et blessa… le nain. A priori, il ne sait tirer que sur nous ! Après Durcia, après les gens de la ville, c’est Logazdin…
Baumer était très agile en tout cas. Personne n’arriva à le toucher sauf Logazdin qui lui coupa presque le bras. Il s’acharna sur moi. Comme je n’osai le blesser par pitié, je préfèrai servir de bouclier humain pour laisser, il est vrai, mes camarades faire la sale besogne. Wulf finit par le tuer avec un sort. On le démembra et on alla chercher les prêtres de Mor pour qu’ils exercent les dernières prières sur Bauer. Une fumée s’échappa. Baumer était libre. Paix à son âme.

Et quand on continua à fouiller, on trouva 3 passages distincts, très sombre. Rien que d’avoir lo’idée de les parcourir et Ranulf eu encore peur. Pauvre Ranulf…

Aucun commentaire: