samedi 10 janvier 2009

Le port et la peste : la vision de Lukas

Ça y est, nous sommes revenus en ville remplie de pleurs et de cris de désespoirs. Trop tard. Mes camarades de route ont été trop lents. La route des sorciers est fermée. Heureusement qu’au bureau municipal, on nous a quand même laissé notre argent, sinon j’aurais brûlé toute la ville. Bon, nos laissez-passer ne servent plus car la porte refuse de s’ouvrir et on ne peut même pas la forcer alors que j’aurais pu largement avoir le dessus puisque les gardes sont sur les toits avec des arbalètes. Ah les lâches !

Du coup, on se retrouve sans but précis. On va alors déposer nos deux amis qui vont mourir à l’hôpital des prêtresses de Chalia, parmi ce ramassis de pouilleux, dont les dieux ont décidé d’abréger la vie insignifiante. Hors de question de rentrer dans ce lieu abominable qui mériterait qu’on le nettoie à la flamme. Moi j’emmène les autres à l’auberge où nous trouvons un public captivé par mes exploits. Je conte, je bois, je conte, je bois et tout cela sans compter ! Heureusement que je tiens bien l’alcool.

D’un coup, Ranulf et Wulf viennent nous chercher car un apothicaire a été assassiné alors qu’il avait un antidote. On décide d’y aller mais mes compagnons, sûrement éméchés pour les uns, malades pour les autres, se sont trop hâtés et sont sortis par la porte de derrière quand je les attendais devant. Ils n’ont alors pas vu ce que j’ai découvert, la vile ville est envahie par des rats énormes (au moins 1 m de long). Ces sales parasites sont rapides. Je n’ai pas le temps de dégainer mon épée qu’ils me passent entre les jambes. Je vais chercher du secours dans l’auberge mais les clients me regardent avec des yeux pleins d’incompréhension. Ils doivent être terrorisé car ils ne réagissent pas et ne me suivent pas. Encore des lâches. Il n’y a que ça dans cette ville. M’étonne pas que cette ville tombe en lambeaux.

Je suis parti à leur recherche pour apporter une preuve mais je croise des flagellants avec un prédicateur qui se lance dans une diatribe endiablée, hystérique et incohérente. Ils veulent me brûler. Je suis obligé de faire un repli stratégique, vu qu’ils sont 5 contre 1, les lâches. Je commençais à les distancer. C’est pour cela qu’il m’ont tendu un traquenard en versant une flaque de boue sur laquelle ils espéraient sûrement me faire glisser et tomber. C’est sans compter mon adresse légendaire. Je fais semblant de tomber. Petit dérapage contrôlé, je me retourne, frappe un coup à gauche, un coup à droite, je pare, repart à l’assaut, en blesse plusieurs. Submergé, je résiste sans problème même si un d’eux a une chance pas possible et me blesse au bras (l’imbécile, je suis ambidextre). Agacé par cette égratignure, je décide d’en tuer pour leur donner une leçon. Il prend feu arrosé par sa propre huile. Ils fuient alors et j’en tue un autre pour qu’ils se rappellent de moi. Ils finissent par fuir. Ils ont eu de la chance de partir car je les aurais tous tués. Quat à mes compagnons d’infortune, ils m’accusent d’être saouls, les ingrats. C’est du n’importe quoi. Je sens poindre un peu de jalousie face à mes talents de guerrier.

Du coup, ils ne veulent pas me croire pour les rats géants. Heureusement ils finissent par en voir qui surgissent de partout, des ruelles, des toits, des caniveaux,… Ranulf et Wulf, tuent des rats. Bon bah ils sont au moins bon à tuer des rats, c’est déjà ça, on peut pas trop leur en demander non plus. Je me réserverai les gobelins, les trolls, les hommes, je leur laisserai dorénavant les rats et les insectes, ça leur fera croire qu’ils peuvent être utiles. Leurs jours sont comptés, autant leur laisser un peu de plaisir.

Grâce à moi, le lendemain on finit par savoir qui est le capitaine de la garde et par le rencontrer. Mes compagnons lui racontent l’histoire de l’apothicaire, ce qui le plonge dans le désespoir. Il nous propose alors de nous faire entrer clandestinement dans la ville par la langue du dragon, grâce au contrebandier Eladio, et de trouver en ville l’apothicaire Dobler.

On fait bien de quitter la ville. Il y a de plus en plus de gens malades et de cadavres dans les rues. On sort de talagad, on entre dans un bosquet d’arbres, devant un très gros chêne, pénétrons entre 2 grosses racines, par un escalier en spirale taillé il y a longtemps par les nains. Dommage que les nains ne se rappellent jamais qu’ils ne sont pas de la bonne taille. On a peu de place pour circuler. Il ne faudrait pas qu’on soit attaqués. Heureusement, on arrive dans une caverne pour faire une pause. Une pause très austère. Il n’y a que de l’eau à boire, même pas de vin pour se réchauffer.

Avec mes sens très aiguisés, je vois arriver 3 silhouettes qui reniflent l’air, semblant chercher quelque chose ou quelqu’un. Eladio est surpris. Cela promet pour un contrebandier. Ils poussent un chuintement et brandissent leurs armes, nous fonçant dessus. Je blesse un scaven pendant que Ranulf ne touche personne. Je lui ai trouvé un nouveau titre « Diego le pirate, diego qui rate ». je reblesse mortellement le scaven au bras gauche puis au bras droit. Ranulf se précipite alors pour l’achever, alors qu’il était mourant et s’approprie la gloire de sa mort, l’ingrat. Je comprends mieux sa réputation. Il vole les exploits des autres. Il faudra qu’on en reparle. Le nain et le magicien en tuent un deuxième (le hasard fait bien les choses ou alors ils deviennent habiles ?). Eladio tue le 3ème. En tout cas, les scavens ne s’attendaient pas à nous trouver là !

En tout cas, ça y est on est arrivés en ville dans le quartier de la souricière, déguisés en ouvriers de teinturerie. Seul bémol à nos exploits, Durcia est gravement blessée. Donc on se retrouve avec deux malades mourants et une gravement blessée. Cet équipage va faire long feu je le sens. Peut-être faudra-t-il penser à chercher d’autres compagnons de route de mon niveau.

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