samedi 31 janvier 2009

Tant qu'il y a de la vie, il y a du désespoir : Ranulf

La fureur et le sang se sont répandus dans Talabheim par une nuit écarlate. Je dormais dans une auberge du quartier des marchands, séparé comme tous les soirs depuis plusieurs jours de mes camarades suite à un certain malentendu déjà évoqué, lorsque je fus réveillé par des hurlements. Un coup d’œil par la fenêtre m’a suffi pour comprendre l’ampleur du drame : des hordes de Skavens ravageaient la ville !
N’ayant que le temps de saisir mes armes je bondissais dans la rue en me dirigeait vers le logis de la personne la plus importante de Talabheim en ces temps d’épidémie, l’apothicaire Dobler qu’il me fallait le protéger coûte que coûte. Ma prévenance s’avéra inutile, les accès étaient barrés par le guet, nul ne pouvait sortir du suif ou du quartier des marchands. Les autorités sacrifiaient ces parties de la ville et leurs habitants pour juguler l’invasion. Peu motivé pour finir embroché comme un vulgaire gigot entre les lames souillées des Skavens et les piques des miliciens, je passais par les toits. Quelques flèches adroitement décochées sur les rats grouillants firent aisément comprendre à l’archer en faction que nous étions dans le même camp. Je passais là-haut le restant de cette nuit atroce, à faire des cartons sur les monstres. Malheureusement certaines de mes flèches s’égarèrent et je ne préfère pas penser à ceux ou celles, civils en fuite mêlés aux incendiaires qui les reçurent, l’important était de sauver ce qui pouvait l’être encore de la ville.
A l’aube je quittais Lucias mon compère archer et retrouvais mes camarades qui avaient traversé des épreuves peu ou prou similaires à la différence que Durcia s’était démenée comme une diablesse pour sauver une cinquantaine d’habitants.
L’assaut des Skavens était contenu il aurait fallu saisir l’instant et lancer une contre-attaque massive. Hélas elle ne fut pas tentée alors que nous demandions à en découdre.
A part Logaz Din dont la vigilance avait sauvé mes compagnons nous étions tous à demi nus et sans le sous. J’usais alors de toute mon éloquence et ma persuasion auprès d’Hohenlohe le magistrat qui nous avait confié la mission d’escorte puis devant le capitaine Keinholtz pour nous faire rentrer chez les museaux avec toute l’autonomie dont nous avions été privés au guet. Dotés d’un salaire convenable payé d’avance, équipés de neuf, connaissant tous les mots de passe et autorisés à circuler partout en ville, nous allions pouvoir essayer d’en savoir plus sur les machinations qui se trament à Talabheim. Et dans l’heure qui suivit nous en avions découvert une nouvelle, la plus noire, la plus terrifiante !
A peine sortions nous de la caserne que nous tombions sur un spectacle qui me glace encore le sang lorsque je dicte ces mots. Un couple était aux prises dans les jardins avec trois créatures repoussantes, des cadavres atrocement mutilés et recousus de façon grotesque et malsaine, animés d’une seconde vie. Révulsé par ces abominations je tirais d’instinct et tuais le premier d’une seule flèche. Cette fois il ne bougerait plus jamais, traversé de part en part par mon trait implacable. Les autres connurent le même sort de la main de mes compagnons mais nous tombâmes bientôt au milieu d’une véritable bataille rangée qui voyait s’affronter les morts vivants et les prêtres de tous les temples réunis. Nous fûmes victorieux grâce à la présence d’un prêtre de Morr à la réputation légendaire dans notre camp. A présent nous savions ce qu’il était advenu des cadavres qui disparaissaient mystérieusement, restait à savoir où se terrait le nécromant infâme responsable de ces atrocités.
Nous avions déterminé que les Zombies étaient apparus dans le quartier aristocratique et grâce à Wulf qui mena son enquête à partir des indices en notre possession : un G runnique gravé sur la cheville des zombies et la toile d’excellente qualité qui servait à les vêtir , nous nous retrouvâmes bientôt dans la demeure déserte en apparence du docteur Gugula Skull.
C’est à la cave, que nous découvrîmes le laboratoire ou elle menait ses expériences impies et c’est là que nous affrontâmes le gardien des lieux, un mort vivant d’illustre lignée qui nous révéla une grande partie du complot avant de tirer l’épée. Le combat qui suivit fut dantesque, Wulf s’y distingua mais c’est Logaz-Dîn qui porta le coup le plus sévère à la créature. Dieux ce coup de hache mériterait d’entrer dans les chansons de geste !
Mon récit s’arrête ici, au moment où nous venons de purifier la dépouille de Kristoph de Baümer. A présent il nous reste à démêler les fils de l’intrigue. Les 2 chefs Skavens rivaux, l’alliance avec le nécromant et leurs éventuels complices dans la cité. Mais d’abord, je dois récupérer ma fiole !

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