dimanche 25 janvier 2009

Vous êtes dans la milice ! La vision de Ranulf

Où je parcours moult galeries …Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre combien j’avais tort : la maladie a atteint Talabheim et les Skavens grouillent.En sortant des tunnels qui parcourent les flancs du volcan nous entrâmes dans le quartier du Suif. Un endroit bien peu reluisant où Lukas vit le jour. Je comprends mieux maintenant son désir de voir le monde ! Nous étions dans un bel état, Durcia salement blessée, Wulf et moi qui nous garnissions de plaques argentées, stigmates de la maladie, sans autre valeur que de marquer à vie celui qui les porte du sceau de l’infamie ratière ! Seuls Logaz-Din et Lukas auraient pu avoir meilleure allure s’ils n’avaient pas comme nous été vêtus des hardes malodorantes de teinturiers. Dieux, quel glorieux équipage !

Bref, notre première attention fut pour la famille de Lukas qui tient une taverne assez convenable pour l’endroit. Les braves gens eurent la bonté de nous indiquer où se trouvait Dobler l’apothicaire. Ni une ni deux nous y courûmes pour lui apporter la formule de l’antidote. Ma foi, il semble qu’il n’en avait pas besoin puisqu’il nous a prescrit un traitement fort simple, boire une potion et prendre des bains chauds. Si ce n’était que cela, peut-être eussions pu nous guérir nous même. Je me demande même si il y avait quelque chose dans cette potion. Tiens cela me donne une idée… Et à voir le monde qui faisait la queue devant son échoppe… hmm hmm… et pourquoi pas après tout ?

Sachant que nous avions de bonnes chances de nous en sortir nous allâmes Wulf et moi en convalescence chez les parents de Lukas. Je pris soin de faire porter par Durcia (qui s’était fait soigner par Dobler) un message à ma mère. La chère femme va bien, quel soulagement !En parlant de soulagement, je dois dire que les dangers de ces derniers jours et l’atmosphère de fin du monde régnant dans cette ville assiégée où une mort affreuse frappe au hasard, associés à l’oisive et vaporeuse convalescence ont réveillé en moi une puissante énergie vitale pour la plus grande joie d’une assez belle femme, certes plus très jeune, mais pleine de vie elle aussi. Bon, il eut peut-être mieux valu pour la cohésion de notre petite compagnie qu’Abbie ne fut point la mère de Lukas ni qu’il ne découvre notre petit manège. Raté. Le choc a été rude pour lui, c’est encore un enfant. Je m’en veux un peu mais je ne regrette certainement pas les ardentes chevauchées dans la remise !

J’ai dit plus haut que la cité était assiégée. Oui, le canon a tonné peu de temps après notre arrivée en ville et nous avons été enrôlés de force dans la milice. Les Skavens tentent de percer les défenses du Talbastion par en dessous. Notre groupe a éclaté, Wulf ramasse des cadavres de pestiférés, Logaz-Din et Durcia arpentent les tunnels avec les autres nains de la ville. Lukas et moi somme dans un groupe de soldats menés par un caporal poltron qui fait des rondes dans les égouts de la cité. J’ai protesté vertement, croyez-moi, devant l’imbécillité du sergent recruteur responsable de ce gâchis. D’abord nous sommes bien plus efficaces tous ensembles, nos talents se complètent, ensuite nous avons fait largement nos preuves en tant que meneurs d’hommes et méritions pour le moins des responsabilités plus hautes.Allez parler à des murs. Les hommes qui choisissent le métier des armes ont cette caractéristique commune, à quelques exceptions près, d’être butés comme des mules Estaliennes, à 17 ans comme à 40. J’ai du faire contre mauvaise fortune bon cœur en espérant avoir rapidement l’occasion de montrer ma valeur.Il n’a pas fallu attendre bien longtemps.Nous étions une dizaine avec le caporal Lupold Guth (une sacrée exception celui-là) à arpenter les égouts lorsque voilà soudain un Skaven qui fonce sur nous tel un dément. Il réussit à éviter mon coup d’épée, Lukas se lance à sa poursuite… dans le noir *soupir*, le caporal éberlué ne pipe mot. La situation requiert un chef et vite ! Alors je prends la parole. D’un ordre sec j’envois aussitôt trois hommes munis d’une lanterne prêter main forte à notre escrimeurs rancunier, puis mets les autres en position pour affronter la horde qui va surgir d’un instant à l’autre… Certainement… Bientôt… Elle ne devrait pas tarder….Ben alors ?...Rien. Et pour cause. Le rat qui fonçait sur nous n’était pas l’éclaireur fanatique d’une meute hurlante. Non il tentait de fuir éperdument le massacre des siens. Car plus loin gisaient une cinquantaine de Skavens, fauchés par une multitude de balles. Les projectiles les avaient frappés dans le dos semble t-il.Je n’irai certainement pas pleurer sur le sort de ces créatures mais je me demande qui a pu accomplir un tel carnage ? Je suis au moins quasi convaincu d’avoir compris comment en découvrant les traces de roues sur le sol. On a du charger une bombarde avec des balles et décharger cette mitraille dans le dos des Skavens menés par leur prêtre. Une embuscade ? Une exécution ? Une traîtrise ? Un sacrifice ? J’ignore la réponse…. Pour l’instant.

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