samedi 24 janvier 2009

Vous êtes dans la milice ! La vision de Lukas

Et pourtant tout avait bien commencé. Nous étions arrivés à la maison. Je ne me doutais pas à quel point les rues boueuses et si peu ensoleillée du quartier du suif pouvaient me manquer. Je retrouvai tous mes lieux familier. J'espérai revoir des visages familiers d'amis avec qui je trainais dans les bas-fonds quand on s'ennuyait. Petite ombre au tableau, la maladie n'avait donc pas épargné la ville. Ici et là, de nombreux malades qui essayent de se cacher de peur de subir l'opprobre populaire et d'être exilés.

Quelle joie aussi de revoir mes parents … 5 minutes car la seule chose qui leur est venue à l'esprit, ce n'est pas « raconte-nous tes aventures » mais « tu reviens t'occuper de l'auberge? ». Quelle horreur! Comment pourrais-je me contenter d'une vie si misérable, si réglée, si ennuyeuse, à réclamer son du à des clients saouls, à voir les femmes se faire tripoter (même celles qu'on aurit cru au delà de tout ça comme je l'appris à mes dépens plus tard...

Après nous être restaurés, mes parents nous indiquèrent l'apothicaire Dobler.


Là aussi que de souvenirs en traversant le quartier des marchands, toujours aussi peuplé, toujours aussi bruyant, toujours aussi animé. Malgré tout ce qui se passe, le commerce continue, ses étals de marchandises, ses échoppes, toutes ces couleurs, ces senteurs. Ça me rappelle quand on courait enfant à travers les gens, bousculant, chipant des pommes, écoutant les aventures extraordinaires de ceux qui avaient vécu et avaient commercé hors de la ville, ce qui m'avait donné envie de bouger, de devenir aventurier.


On arriva dans le quartier nord et on trouva l'officine de Dobler, qui n'avait surement jamais connu une telle fréquentation depuis longtemps, avec un flot ininterrompu de gens malades qui entrent, qui sortent, font la queue des heures, espérant être guéris. On lui raconta tout et on lui donna les fioles. Il promit de faire son maximum et nous suggéra de nous reposer en attendant sa réponse, ce qu'on fit pendant 4 jours avant de retourner le voir, pour nous entendre dire qu'il n'avait pas encore trouvé quelque chose d'utile. Et pourtant la situation devient tendue, il y a toujours plus de malades, toujours plus d'agitateurs, toujours plus de tensions.


D'ailleurs, on finit par être enrôlés de force dans la milice pour faire le guet car il y aurait de plus en plus de skavens, fanatiques, en frénésie, au comportement peu normal. Le nain et le halfing sont envoyés dans la souricière pendant qu'on est recrutés pour les égouts. L'honneur est sauf, c'est là où sont le plus envoyés les citoyens. W, lui, s'occupe des cadavres, à chacun selon ses moyens … et les siens sont limités semble-t-il. Ce qui m'agace, en dehors du fait que ce travail est fastidieux, monotone et surtout malodorant, avec une saleté que toutes les douches du monde ne pourront jamais enlever, c'est qu'on a un chef lâche, flippé, qui fuit dés qu'il entend un bruit étrange, inhabituel. Du coup, notre vigilance ne sert à rien; nous faisons un travail inutile.
Mon retour en ville en résumé est un véritable cauchemar. Alors que je pensais briller par mes aventures en ville, je me retrouve égoutier. Et si ce n'était que cela. J'ai pris sur le fait l'autre vieux raté en train de se taper ma mère pendant que mon pauvre père trime derrière son comptoir. Et cet imbécile croyait faire passer son acte abominable pour un massage. Un massage? Nu? Qui aurait pu croire cela. La colère, mauvaise conseillère, m'a gagné. J'ai vu rouge, me suis battu avec lui et il a eu de la chance de fuir sinon, je le massacrai... Du coup, j'ai bu toute la nuit pour oublier cette horrible image, ma mère besognée par un raté. Brrrrr quelle horreur rien que d'y repenser. J'étais tellement dégouté que j'en ai oublié la ronde du matin et que ce sont des gardes qui sont venus me chercher. Quelle humiliation! Surtout qu'ayant une gueule de bois, les gens se marraient en me voyant. Voir Ranulf m'a encore fait sortir de mes gonds et je me suis jeté sur lui. Il a fallu encore l'aide des autres pour que je ne le tue pas. Comme quoi il y a un dieu pour les gens de son espèce qui les protège. On veut nous mettre dans deux groupes séparés mais je refuse. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais comment le manger si on est éloignés...


et j'ai bien fait car il s'est enfin passé quelque chose digne d'un aventurier de mon espèce. On voit surgir un monstre à tête de rat qui court sur les murs et tente de nous dépasser les autres ont peur, moi je garde mon calme; ranulf, fidèle à lui-même, tremblant de peur rate la créature mais surtout fissure son arme. Et voici Diego le pirate, diego qui rate. Prenant mon courage à deux mains, je le poursuis, le frappe, le fait trébucher et le tue. Encore une affaire réglée par moi. On a ensuite trouvé un monceau de cadavres skavens, aux corps à moitié lépreux, et surtout criblés de balles, comme mitraillés. Ce qui est bizarre puisqu'une patrouille était déjà passée le matin même et n'avait rien vu. N'écoutant que son courage, le chef rebroussa chemin. Nous sommes restés et trouvant des traces de roues, avons essayé de les suivre... en pure perte.

Cela m'avait tellement intrigué que j'en avais oublié l'histoire de la veille, jusqu'à ce que Ranulf me croyant calmé tenta de me reparler. J'ai bien cru que j'allais réussir à le noyer dans l'eau des égouts, ce qui aurait été le bienvenu. Le soir, en retrouvant tout le monde, ranulf offrit le repas. Et comme je ne suis pas un ingrat, j'ai pris la bouteille la plus chère. Je vais devenir un cauchemar pour lui. Cela lui apprendra à ne pas toucher aux membres de ma famille. Ma mère, il s'est fait ma mère...

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