samedi 10 janvier 2009

Le port et la peste : la vision de Wulf

Le poison s’insinue et je crains la suite atroce que me réserve la maladie. Déjà l’affaiblissement a atteint mes muscles, et la toux qui me fustige les poumons rendent de plus en plus difficiles mes efforts pour rester maître de mes gestes.
Je suis maintenant au fait des problèmes qui touchent cette partie du monde. Les Skavens ont délibérément empoisonné l’eau de la rivière et chaque jour s’ajoutent de nouvelles victimes au nombre déjà important de malades. Le plus important reste à découvrir cependant : leur motivation !
Les prêtresses de la déesse de la guérison sont débordées et à bout de forces elles aussi. Elles ne peuvent plus rien faire d’autre que soulager les gens sous leur garde et les accompagner de leur compassion jusqu’au royaume de Morr. La cité elle-même leur a fermé ses portes, condamnant tous ceux qui se trouvent à l’extérieur du Taalbastion à une mort certaine.
Heureusement, la compassion et l’intégrité n’ont pas déserté toute l’humanité. Windenhoft l’herboriste est le parfait exemple de gens prêts à sacrifier leur vie dans un combat désespéré avec l’infime espoir de sauver son espèce.
Malheureusement pour lui il s’est retrouvé sur le chemin de gens ne l’entendant pas de cette oreille et c’est dans le sang et le poison que s’est achevée sa vie alors qu’il était si prêt de réussir.
Je me dois de reprendre le flambeau et trouver qui est responsable de ce méfait.
Il en va de ma santé et de mon honneur. Un honneur bien fragile chez certaines personnes comme le capitaine Nierhaus qui s’est lâchement ôté la vie plutôt que de faire face et combattre. Est-ce le désespoir qui l’a fait agir ainsi, ou pire, la honte ? Encore une question sans réponse qui mérite qu’on s’attarde dessus.
Je crois avoir trouvé chez Windenhoft une solution pouvant se révéler être un antidote ainsi qu’une formule permettant de la répliquer. Avait-il réussi ?
Contre toute attente et fiant mon destin aux dieux, j’ai avalé une dose de la fiole trouvée chez l’herboriste en espérant qu’elle fonctionne. De toute façon, que me reste t-il d’autre ?
Je ne suis pas mort, c’est déjà un bon début, et seul l’avenir me dira si j’ai eu raison ou non. Nous décidons alors d’essayer de trouver une issue pour pénétrer la ville en secret et remettre les travaux de l’herboriste et nos preuves aux autorités compétentes. Le collège des alchimistes pourrait nous être d’un grand secours si seulement nous pouvions y trouver quelqu’un nous prêtant une oreille attentive. Pour le moment, nous rejoignons un passeur qui va nous faire emprunter la « Langue du Dragon », un sentier creusé par les nains mais secret, et difficile d’accès. Il s’en est fallu de peu que notre périple ne s’achève ironiquement aux portes de la ville. Des Skavens connaissent également ce passage et nous sont tombés dessus. Nous les avons défaits grâce à la vaillance et la bravoure de mes compagnons et de notre guide et, bien que malades et blessés, c’est sous un déguisement de teinturier que nous pénétrons enfin dans la cité de Taalabheim. Mais que nous réserve l’avenir ? J’ai peur de la réponse…

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