samedi 31 janvier 2009

Tant qu'il y a de la vie, il y a du désespoir : Wulf

Aujourd’hui, les dieux ont répondu à ma prière. Avec un certain humour je dois le dire. Depuis des semaines que je les prie pour qu’advienne un changement me permettant d’arrêter mes activités de fossoyeur, ils m’ont répondu en détruisant la moitié de la ville ou peu s’en faut. Notre vie à tous a pris un tout autre tournant cette nuit. La routine exercée au sein du guet me paraît bien lointaine et quelque peu enviable face aux horreurs que nous avons vécues. Les Skavens ont décidé d’envahir la ville, le Suif pour bien faire, tout en passant la population au fil de l’épée. Sans la vigilance de Logaz din je me demande si nous serions toujours en vie à l’heure actuelle. Il s’en est fallu de peu qu’on nous tue durant notre sommeil. Le pauvre Lukas va avoir besoin de notre attention ces prochains jours car j’ai bien peur que la mort quasi-certaine de ses parents ne l’ait affecté plus qu’il ne le montre. Il n’est plus bon à rien, n’a plus aucune ardeur au combat et nous a été totalement inutile dans la suite des événements quand il n’a pas été purement et simplement qu’un fardeau.
Heureusement il n’a pas encore trouvé l’occasion de boire. Bref, fuyant, quelle n’a pas été notre surprise quand nous avons réalisé que le quartier entier avait été complètement bouclé par les museaux au moyen de barricades. Nul doute que les autorités s’attendaient à cette attaque pour s’être prémunies ainsi. Cela nous a d’ailleurs été confirmé par la suite quand nous avons appris que des rapports d’espionnage leur étaient parvenus. Les maisons nobles et la comtesse ont préféré sacrifier à leur sécurité toute la population de basse extraction, espérant sans doute ainsi faire d’une pierre deux coups. C’est tout bonnement immoral, et sans la forte volonté de notre chère Halfling, encore plus seraient morts sur les barricades, tués des propres mains de ceux qui avaient juré de les défendre. Nous même avons été la cible de leurs tirs, et dire que nous étions volontaires pour aider le guet ! Les chiens, ils portent bien leur nom !
Une fois en sécurité, du bon côté de la ville si je puis dire, nous avons été obligés de porter leurs couleurs pour éviter tout autre désagrément de ce type.L’avantage étant que nous pouvons maintenant circuler à notre guise dans la ville et poursuivre notre enquête laissée en suspend depuis notre visite chez l’apothicaire. D’ailleurs, vous ai-je dit que celui-ci avait enfin réussi à trouver un antidote à la maladie ? Grâce aux écrits que nous lui avons apporté, il a concocté quelque potion qui s’est trouvée efficace contre la peste grise, et pour nous remercier, nous en a donné un flacon chacun. C’est un présent fort précieux, car il a lui-même avoué qu’il ne pouvait en produire en grande quantité. A nous de l’utiliser à bon escient, même si j’ai déjà ma petite idée là-dessus.
Pour en revenir aux événements qui ont secoué la ville, je peux dire que nous sommes tombés de mal en pis. Les Skavens sont dangereux, vils et répugnants, certes, mais ils sont néanmoins vivants. Les centaines de créatures mort-vivantes qui ont attaqué la ville, et notamment ses temples, sont effroyables, horribles et monstrueuses. Elles ont cependant répondu aux nombreuses questions que je pouvais me poser sur les multiples disparitions de cadavres survenues lors de mes collectes. Fruits de l’imagination torturée d’un maître des arcanes gagné par le mal et la folie, les zombies ont attaqué toutes les créatures vivantes se trouvant à proximité. Sans la présence de l’illustre Augure de Morr, Paul von Soleck, ils auraient parachevés ce que les rats avaient commencé. Usant du pouvoir de son dieu, il a détruit bon nombre d’entre eux, les renvoyant à la mort qu’ils n’auraient jamais dû quitter. L’honneur de cette rencontre restera à jamais gravé en ma mémoire, mais le plus incroyable reste la prédiction qu’il nous a adressée, à nous particulièrement. Être la cible de l’attention des dieux n’est pas forcément une bonne chose en ces heures sombres, je préfère donc la garder par devers moi. Ainsi, la présence de traitres se précise, et c’est au moins un nécromant que nous devons compter dans les rangs de l’ennemi. Usant des indices que la personnalité démesurée de cet être souillé a laissé derrière elle, nous parvenons jusqu’à la masure d’une certaine Gugula Skull, ancien médecin. Notre obstination s’avère payante puisqu’il s’agit bien de notre nécromant mais elle n’a pas attendu notre arrivée en rejoignant sûrement ses vils alliés, préférant laisser à notre attention le gardien des lieux, un honorable citoyen de Talabheim qu’elle a, de façon sacrilège, ramené à la vie tout en l’obligeant à la servir. Ce fut un combat grandiose et certains de mes compagnons ont reçu des blessures dont ils pourront être fiers à l’avenir. Mon enseignement m’a permis de vaincre la monstrueuse apparition et je suis réconforté dans ma mission en ayant enfin participé à la mise à mal des maléfices de nos ennemis. Ce n’est que peu de chose en vu de ce qui nous attend, mais l’espoir nous accompagne encore, nous soufflant que tout n’est pas perdu. Les dissensions ne sont pas l’apanage des seuls humains et peut être trouverons-nous de l’aide là où nous pensions n’avoir jamais à la chercher.

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