lundi 5 janvier 2009

Le port et la peste : la vision de Ranulf

Ces maudits Skavens travaillent-ils pour leur propre compte en répandant cette maladie ? Espèrent-ils qu’elle se propagera au Talbastion affaiblissant suffisamment ses défenseurs pour qu’ils s’en emparent sans coup férir. Il faudrait tout de même qu’une horde considérable de ces créatures campe dans les parages ou soit tapie dans les tunnels sous la montagne, ne serait-ce que pour emporter le butin. Nous avons bien occis trois de ces monstres mais nous sommes bien loin du compte nécessaire pour livrer la région au pillage. Et puis cela ne tient pas. Si ces fouineurs connaissent les tunnels, ils peuvent contaminer le Talbastion. Or seule Talaagad paraît touchée…

Non je soupçonne autre chose.

Reprenons les événements dans l’ordre.
Une foule de réfugiés se masse à Talaagad. Les rixes sont monnaie courante, le désordre règne et les gens de Talabheim cherchent se débarrasser des gêneurs en les envoyant reconstruire des villages dévastés. Des villages, il n’y en a pas des milliers dans la région. Mais des réfugiés oui.
Survient une épidémie extrêmement violente qui menace d’anéantir Talaagad. Une épidémie qui réglerait d’un coup tous les problèmes de surpopulation sans risque pour les habitants du Talbastion bien à l’abri derrière leurs montagnes.
Or cette épidémie n’a rien de naturel, c’est de poison qu’il s’agit.

Imaginons à présent que l’on ait passé un marché avec les Skavens pour répandre cette pestilence à Talaagad. Qu’un capitaine de la garde ait découvert le forfait ou qu’il en ait été partie prenante. Que révolté par l’ampleur du crime, il agisse en sous-main pour trouver un antidote en adressant un échantillon du poison à un apothicaire. Qu’enfin taraudé par l’abomination à laquelle il a pris part ou ne pouvant supporter davantage d’avoir trahi les commanditaires de cette vilenie, n’ayant quoi qu’il en soit, plus de raisons de s’accrocher à une vie de déshonneur une fois l’antidote trouvé, il préfère se donner la mort…

Les éléments s’emboîtent parfaitement comme dans un rêve monstrueux. Monstrueux car les responsables de cette infamie se trouveraient à Talabheim au cœur du pouvoir.

Dieux, est-ce la fièvre qui me ronge qui me fait délirer ou suis-je touché par la clairvoyance des mourants ? Jamais mes sens ne m’ont semblé aussi aiguisés qu’aujourd’hui, ni ma flèche plus sûre et mon épée plus agile. Les heures qui vont venir seront soit mes dernières soit celles de mon salut mais il y a bien plus que mon destin en jeu désormais.

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